Fingerprints : Urbex, T5 et FTF (A nos chères disparues)

Fiche d’identité

La cache	FINGERPRINTS (GC49KJ5)
Owner	Funky.souls
Type	Multi D5/T5
Période d’activité	24/04/13 au 11/09/14
Localisation	Luxembourg

Je vais vous présenter une des très belles T5 que j’ai eu l’occasion de faire. Quand dans un lieu hors-norme, un scénario vous fait vivre une belle aventure originale et sportive ; quand les étapes diaboliques concoctées par l’owner mettent vos sens et vos muscles à l’épreuve; et quand on finit au spot final avec une bonne montée d’adrénaline…. Je pense que l’on peut considérer que l’on est tombé sur un petit bijou de géocache. Et quand en plus on a la chance de faire un FTF dessus, un peu par hasard qui plus est, alors le bijou est un diamant. Laissez-moi vous compter l’aventure !

Pour présenter en quelques mots la cache, « Fingerprints » était une cache cotée 5/5 datant d’avril 2013 et qui aura vécu un peu plus d’un an.  Un an, mais 84 favoris pour 115 logs et la très prestigieuse bannière « Bessercacher.de ». 115 logs peuvent sembler peu, mais pour une T5 c’est énorme. La cache sera archivée à cause de la disparition de certaines structures. En effet toute la zone est en cours de réhabilitation et les caches présentes disparaissent petit à petit.

Avec mon compère, amateur de grimpes diverses et variées, nous avions prévu un petit programme lost-place et T5 dans ce secteur frontalier du Luxembourg qui en est riche. C’était sans compter la sortie de cette cache, la veille, qui fusionne nos deux plaisirs. Évidemment la concertation sera de courte durée : voilà notre objectif prioritaire du jour ! Il ne nous reste qu’à préparer la liste du matériel demandé : 40 mètres de corde et tout ce qui va avec, des lampes, des waders, un tournevis, de quoi lire les QR Codes, un appareil photo, et des jumelles. Voilà donc une liste bien intrigante !

D’ailleurs le scénario est tout aussi intrigant. Un avion appartenant à une société luxembourgeoise est retrouvé dans le désert malien. Les experts des stups sont formels, cet avion a servi à transporter de la drogue. Il nous faudra donc retrouver les différents suspects ainsi que la drogue, et arrêter le chef du cartel. Voilà notre mission du jour !

Le matin nous arrivons sur place devant la gigantesque zone industrielle abandonnée. Une fois chargés comme des mulets avec toute la liste du matériel recommandé, nous cherchons à entrer discrètement sur zone. Car oui, même si on ne risque pas grand-chose à se balader ici, on n’est tout de même pas censé être là. Nous gagnons le premier waypoint et trouvons une team luxembourgeoise, déjà affairée à chercher ce point de passage. Celui-ci est une sorte de pièce enterrée dans le sol faisant environ 2m50 de profondeur et à l’entrée étroite… Ils sont là depuis plus d’une demi-heure et n’ont pour l’instant rien trouvé. Nous joignons donc nos efforts et nous descendons chacun notre tour pour inspecter ce lieu et tous ces recoins, mais personne ne trouve rien. Je refais une tentative en insiste sur un tuyau qui fait un coude et qui arrive dans la cuve. Je glisse au plus loin mon téléphone en mode caméra et en repassant les images on voit une forme louche après le coude. Ouf ! Après quelques contorsions, nous pouvons passer à la suite ! Et du coup, nous le ferons à 5. (Ce premier WP fut simplifié après notre passage).

Après les tréfonds, l’étape suivante nous emmène sur les hauteurs, en effet nous voici sur une grosse canalisation. À partir d’ici nous trouverons les différents waypoints facilement, par contre il faudra réussir à les attraper… mais celui-ci, ça va ! C’est cadeau !

La suite se fera en haut d’un petit arbre. Nous trouvons bien sûr les coordonnées suivantes, mais aussi importante que les coordonnées, est présente à chaque waypoint, une fiche signalétique avec de nombreuses informations dont une empreinte digitale… d’où le nom de la cache. Nous prenons à chaque fois tout en photo et nous pouvons changer virtuellement de continent grâce aux coordonnées suivantes.

Chaque étape est différente tant pour le lieu que pour la technique à mettre en oeuvre pour y arriver. Et la suivante est originale en tout point ! Nous arrivons devant une piscine… pleine ! Chacun se regarde et comme sur chaque point de passage ni notre team française, ni la luxembourgeoise, ne veut être en reste dans la réalisation des épreuves, aussi nous sommes deux à nous mettre à l’eau avec des waders… Je suis bien content qu’elles puissent servir, car ça pèse bien lourd et au moins je ne les ai pas promenés pour rien. Au milieu de la piscine flotte une sorte de bouchon, aussi nous n’avons que peu de doute sur ce que nous cherchons. Il faudra faire attention que l’eau ne rentre pas dans les waders sinon ça ne va pas être drôle… et ça passe vraiment tout juste sur la pointe des pieds !

Après notre séance à la piscine, direction les vestiaires pour se changer. On tourne un peu et à défaut de trouver une boite au rez-de-chaussée, notre regard se tourne vers la structure métallique de l’étage. Forcément, nous sommes tout de même sur une T5 et nous apercevons quelque chose de suspect. Nous plaçons rapidement une corde sur une des barres rondes et je vais chercher les précieuses informations.

Après nous être baigné et nous être changé, allons travailler à l’usine ! Là encore, nous cherchons rapidement en bas, mais nous n’avons que peu de doute sur le fait qu’il faille grimper. Les lieux sont grands, mais le pont roulant est une cible de choix. La raison est simple : c’est le plus difficile à atteindre et cela nécessite encore une technique d’assurage différente. Ici, ce sera avec une longe réglable que le grimpeur se sécurisera, surtout qu’évidemment il faut traverser tout le pont roulant pour atteindre la boite.

Poursuivons notre périple et retournons dans l’obscurité avec une petite cuve, mais à l’entrée bien étroite. Amis claustrophobes, bienvenus !

Il semblerait que nous ayons maintenant toutes les fiches signalétiques des suspects… Il ne nous reste qu’à trouver la drogue ! Ici nous allons chercher encore un peu. Nous passons par une petite fenêtre pour faire un tour dans l’usine, mais une autre option nous semble plus intéressante : les sous-sols et son entrée des plus accueillante ! Nous nous suivons donc tous à la queue-leu-leu sur une belle distance dans les gaines techniques du site industriel, jusqu’à arriver à une petite table sur laquelle trône une valise.

Victoire ! Nous avons trouvé la drogue que nous cherchions…. issue des plus beaux champs de blés, bien sûr. Ici nous trouvons également les empreintes digitales de nos coupables! A nous de les confronter avec celles des suspects. Deux empreintes pour deux suspects, qui nous permettent de récupérer les coordonnées finales. Il faudra aussi faire quelques calculs pour avoir le code de la boite finale.

Le point zéro du final nous conduit sur un terrain de pêche avec une très belle vue sur l’ancienne voie ferrée qui passe sur un haut pont. Pour ne rien rater, nous fouillons les buissons alentour, mais rapidement nous nous tournons vers notre première idée et sortons l’objet qui n’a pas encore servi : les jumelles. Sur une pile du pont, il nous semble discerner une boite type ammobox… Il ne reste qu’à s’y rendre pour en être sûr. En se rapprochant du point repéré, l’adrénaline monte d’un cran : la hauteur n’est pas un problème, mais nous sommes juste au-dessus d’une route très fréquentée et nous seront parfaitement visibles des automobilistes. Nous espérons ne pas croiser la police au retour, car même si le pont n’est plus utilisé, les explications à donner risquent d’être longues.

Nous installons notre matériel qui passe entre les rails pour gagner la pile de pont où se trouve la boite. Ici nous n’irons pas tous les 5, car nous allons essayer d’être rapides afin de pouvoir quitter le pont le plus vite possible. C’est notre binôme français qui se charge de rejoindre la boite et de loguer pour nos amis luxembourgeois. Première bonne nouvelle, le code du cadenas est le bon ! Deuxième bonne nouvelle, nous sommes bien FTF ! Troisième et dernière bonne nouvelle, nous n’avons aucunes explications à donner sur notre activité ici.

Conclusion : Voilà une cache fabuleuse ! Plusieurs heures à utiliser une palette variée de techniques de grimpe avec un scénario et une réalisation qui assurent un beau fil rouge. Voila, du beau travail de pose et de repérage !