Raiders of the lost place II : la lost place la plus favorisée de France

by Fabien
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Aujourd’hui, je vous emmène visiter la lost place la plus favorisée de France, mais qui est également la cache la plus favorisée de France (au 12 janvier 2018). Il s’agit de Raiders of the Lost Place II, un ouvrage gigantesque de la ligne Maginot qui possède quelques atours exceptionnels. Prenez quelques kilomètres de fil d’Ariane, une réserve de piles et allons visiter ce patrimoine unique.

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Un mystérieux lieu mystère :p

Fiche d’identité

Le lieu Ligne Maginot
La position France / Moselle
Les caches Raiders of the lost Place II (GC3YFB5)

Quelques éléments en préambule : Je ne peux vous révéler le lieu exact de la cache, car elle est (bien) protégée par une mystery. Alors oui, à première vue l’énigme peut vous sembler bien simple, mais je vous assure que le secret est plutôt bien gardé. De plus, il faut protéger ces lieux des visiteurs indésirables. Sachez simplement que nous sommes sur la ligne Maginot en Moselle.

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Moyen de transport d’époque

Du coup, je ne vais bien sûr pas pouvoir vous faire l’historique des lieux afin d’éviter de pouvoir situer l’ouvrage de cette façon. De même, on ne parlera pas de la ligne Maginot, car je vous prévois un article spécialement consacré au géocaching dans cette ligne de défense. Alors de quoi va-t-on parler ? Et bien cette fois-ci, je vous propose de venir déambuler avec moi dans les couloirs de la forteresse, le nez en l’air, et principalement en images. J’essayerai de vous transmettre quelques ressentis de mes pérégrinations dans ces lieux.

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As-tu mis tes lunettes pour trouver la cache ?

Je vais tout de même vous donner quelques infos sur la cache. Elle fut posée en 2012 par Saarfuchs et possède à l’heure actuelle plus de 900 favoris. Une fois l’énigme résolue, le checkeur vous donne une série d’indications pour rejoindre le lieu de la cache. Donc une la barrière de l’énigme passée, la cache n’est pas très compliquée à trouver, mais il vous faudra vous balader un bout de temps pour y accéder. Je pense que compter autour de 2 heures pour faire la cache et apprécier la visite, n’est pas de trop. Mais vous pouvez compter beaucoup plus pour les amateurs éclairés d’ouvrages militaires.

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Il existe bien sûr un « Raider of the Lost Place I » (GC3Y7CM) qui est également une mystery et se trouve également bien placée en termes de favoris. Il s’agit toutefois d’un fort beaucoup plus petit et surtout il possède moins d’éléments remarquables si ce n’est une belle cuisinière.

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Une bougie de calcaire, lors de la visite de la version 1

Après une bonne balade en forêt (il n’est pas conseillé de se garer à proximité du fort, pour pas mal de raisons…), nous accédons au fort. Je ne vous donnerai pas de photo extérieure, et nous allons donc gagner directement l’intérieur de l’ouvrage. Après un tout petit sas, nous allons descendre l’équivalent d’une dizaine de paliers, pour nous retrouver au plus profond du fort. Au cours de la descente, on peut suivre le système d’aération du fort. À ce stade, le plus important est d’observer exactement où vous êtes, cela risque d’être très utile pour retrouver la sortie.

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Escalier pour Kamikaze

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Le système de distribution de l’air

Notre premier arrêt ne se fera pas attendre puisque nous sommes dans la salle des « machines », c’est à dire là où se trouvent les générateurs électriques. Cette première salle est impressionnante avec son équipement électrique, ses câbles et ses tuyaux qui courent partout. On trouve y bien sûr les cuves pour le gazole et l’eau pas loin, ainsi que les boîtiers électriques pour dispatcher le courant et un atelier pour l’entretien de l’ensemble. Malheureusement,  tout est bien abimé et l’on peut voir que beaucoup d’éléments on était volés et saccagés… et cela continue de disparaître, vue notre dernière rencontre avec des ferrailleurs dans ces lieux. Ici il y a une très forte odeur d’huile et de gazole. Sous les pieds, les éclats de verres et autres bouts de métal crissent à chaque pas. C’est un lieu merveilleux pour ce que l’on peut y découvrir, mais plutôt oppressant.

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Un des moteurs pour générer l’électricité dans le fort

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et les cuves attenantes

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La salle « des machines »

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Un truc ! Oui, mais un beau truc 🙂

Nous poursuivons la visite par un très long couloir qui donne sur une grosse porte blindée qui sépare la partie « logement » de la partie qui contient les générateurs. C’est, je pense, le bon endroit pour parler du bruit. Ici tout résonne, le moindre son que l’on fait se répercute partout…. et d’autres sons se mêlent à cela… notamment des bruits d’eau. Je suis venu ici deux fois. La première fois tout seul (oui je sais, pour la sécurité ce n’est pas top, mais pour les sensations que c’est bon !) et là à part ses propres bruits de pas, seuls les bruits d’eau sont présents. Cela donne une ambiance très particulière. La seconde fois, nous y sommes allés en team et nous y avons croisé du monde. Là encore c’est une autre ambiance et le fait d’entendre des voix et des bruits venant d’ailleurs et pouvant être entendus extrêmement loin est vraiment étonnant. Cette petite digression sur le son pour expliquer pourquoi les couloirs sont très longs entre les générateurs et l’espace de vie. Et même comme cela, quand le générateur devait tourner cela devait être un enfer assourdissant.

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Des kilomètres de couloirs

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Le blindage protégeant la partie logement

Passée donc cette grosse porte blindée, nous changeons d’univers. Les indications de la géocache vous invitent à continuer à suivre ce long couloir. Ne le faites pas ! Venez vous perdre dans tous les coins et recoins de ces pièces et de ces petits couloirs, c’est là que sont la beauté et l’aspect touchant de ce fort. Des soldats ont laissé des traces de leur passage, vous verrez des lieux de vie, vous apercevrez des restes de décorations, car oui, un fort ce n’est pas que cette masse grise, sombre et humide. Il y a des restes de pièces colorées, de frises, de carrelages ou de fresques pour rompre avec le gris-béton.

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Détail dans la cuisine

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Des fresques sur les murs

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À côté de la cuisine, le coin pour la vaisselle ?

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Une belle citerne avec des indications d’époque

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La « salle de bain »

Pour rendre ces décors moins tristes, on trouve souvent des peintures dans les ouvrages : émouvants témoignages de la présence des soldats. Voici quelques vestiges trouvés dans celui-ci. Malheureusement, ces peintures vont disparaître faute de volonté ou de possibilité de les sauvegarder.

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La plus belle salle, certainement une salle à manger

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La peinture d’un peu plus près

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La devise de plusieurs régiments (mais aussi de Nancy)

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Au détour d’une pièce

Poursuivons et retrouvons de gigantesques couloirs…. et quand je dis gigantesques, je ne plaisante pas… on peut faire plusieurs centaines de mètres dans un même tronçon. Évidemment le tout est parcouru de voies de chemin de fer. D’ailleurs, nous allons y trouver plusieurs « gares » pour charger et décharger le matériel, ainsi qu’un atelier de réparation pour le train qui parcourait le fort. Bien sûr, de nombreuses pièces se situent entre les différents quais, et certaines sont bien remplies.

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Un des wagons pour le transport

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Celui-ci a mal fini 🙁

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Un des quais de gare

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L’atelier pour les trains avec son pont

Nous pouvons enfin gagner les étages supérieurs pour rejoindre les zones de combat de ce bloc. Il y a bien sûr plusieurs blocs de combat, mais pour rejoindre les autres il va falloir marcher un bout de temps. Pour ce faire il faut bien sûr remonter vers la surface. L’ascenseur n’est pas vraiment le moyen le plus conseillé en ce moment, surtout que la cabine est désormais écrasée en bas de la cage alors que je l’ai connu en haut à une époque. L’escalier sera donc le moyen le plus sûr d’aller jusqu’aux tourelles et autres systèmes de défense proches de l’entrée principale.

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Un des accès vers les blocs de combat

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Une tourelle en mode « éclipsée »

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Ici, on trouve une pièce pleine de caisses de rangement pour obus

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Un vestige d’un des tableaux où les soldats marquaient les tirs effectués

Nous voilà donc à la fin de notre périple ! Normalement vous êtes passé devant la cache et avez pu la loguer : félicitation ! Si ce genre de caches vous intéresse, ne tardez pas trop à venir les parcourir. Beaucoup de caches phares et de beaux bunkers sont déjà inaccessibles. D’une part, je suis persuadé que plus le temps va passer, plus l’accès à ces bouts de notre patrimoine va être compliqué, voire impossible : petit à petit les accès sont définitivement condamnés. D’autre part, je crains qu’un jour Grounspeak n’interdise ce genre de spot; en tout cas l’attitude de certains reviewers (pas de tous, heureusement) ne semble pas spécialement enthousiaste à la publication de caches dans des fortifications. Outre une aventure mémorable, c’est une formidable façon d’appréhender l’histoire et de rentrer dans une page d’histoire.


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L’ancienne localisation de la cache. Sauf que maintenant la cabine d’ascenseur repose plusieurs mètres plus bas.

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